Sécheresse et fissures, incendie, dégâts des eaux : ces différents sinistres peuvent survenir au moment où on s’y attend le moins. Face à ce genre de situation, beaucoup de victimes ne savent souvent pas quoi faire. Si elles ont souscrit un contrat d’assurance couvrant le sinistre qu’elles ont subi, elles peuvent bien sûr prétendre à une indemnisation. Dans ce cas, leur compagnie d’assurance est tenue de proposer un montant d’indemnisation après avoir envoyé un expert d’assurance pour évaluer les dégâts. Il est cependant possible que le sinistré concerné n’accepte pas ce montant. Dans ce cas, il peut demander une contre-expertise. Voici justement l’essentiel à connaître à ce sujet.
Les bonnes raisons de demander une contre-expertise
Avant toute chose, il est essentiel de connaître les bonnes raisons de demander une contre expertise d’assurance. Ainsi, il faut savoir que lorsqu’on subit un sinistre, son assureur mandate généralement un expert pour estimer l’ampleur des dégâts. Ce professionnel lui fournit ensuite un rapport d’expertise sur lequel il se base pour déterminer l’indemnisation à proposer à l’assuré.
À noter que les compagnies d’assurance n’effectuent souvent pas cette première expertise pour les petits sinistres, et elle n’est pas systématique. D’un point de vue légal, elle est toutefois obligatoire en cas de catastrophe naturelle ou technologique. Aussi, bien que l’assureur ne soit pas dans l’obligation de le faire, le sinistré peut demander la consultation du rapport d’expertise.
Au cas où ce dernier ne correspond pas à ses attentes, il peut alors réaliser une contre-expertise. Cette deuxième expertise offre un second regard sur le sinistre. De plus, elle permet de bénéficier d’une indemnisation plus juste. Il est important de souligner qu’elle est toujours faisable. Elle est d’ailleurs obligatoirement indiquée dans tout contrat d’assurance.
Les démarches pour faire une contre-expertise
L’assuré lui-même doit rechercher l’expert qui effectuera la contre expertise d’assurance. Bien évidemment, il se doit d’en notifier sa compagnie d’assurance en lui envoyant une lettre recommandée avec accusé de réception. Dans la majorité des cas, les honoraires de l’expert d’assuré sont à la charge du sinistré. Il se peut toutefois qu’une clause de son contrat d’assurance indique l’inverse.
Dans ce cas, c’est son assureur qui paie les frais liés à la procédure de contre-expertise. Il est cependant possible qu’il y ait des plafonds. Il faudra donc penser à vérifier ces derniers avant d’utiliser la clause. Quoi qu’il en soit, pour que le professionnel en question puisse mener à bien la deuxième expertise, l’assuré doit lui fournir toutes les informations susceptibles de l’aider à réaliser son évaluation du sinistre.
En général, l’expert d’assurance est présent durant la contre-expertise. Une fois que l’expert d’assuré a établi son rapport d’expertise, il doit se rapprocher de l’expert d’assurance. Les deux spécialistes peuvent alors se mettre d’accord ou non sur une nouvelle indemnisation. Dans le premier cas, l’assuré peut accepter ou non le nouveau montant. Dans le second cas, une troisième expertise est effectuée.
La procédure à faire au cas où on est en désaccord avec la contre-expertise
Dans certains cas, il est possible que le sinistré soit en désaccord avec la contre expertise d’assurance. Il a donc le choix entre deux solutions. La première n’est autre que le recours à la Médiation d’assurance. Il s’agit d’une autorité indépendante ayant pour mission d’aider les assurés et les assureurs à trouver une solution à l’amiable en cas de litige. Un médiateur intervient ainsi gratuitement et en toute neutralité et impartialité. Si jamais cette première solution échoue, il faudra alors faire un recours en justice. Mais avant cela, il est important de s’assurer qu’on bénéficie d’une assurance protection juridique.